Collectivités : face à la raréfaction, comment préserver votre ressource en eau ?
Pour les collectivités, la question de la préservation de la ressource n’est plus une simple préoccupation environnementale.

Pour les collectivités, la question de la préservation de la ressource n’est plus une simple préoccupation environnementale.
L'eau. Cette ressource précieuse, vitale, au cœur de notre quotidien, de notre économie et de nos écosystèmes. Sa présence semble une évidence, un acquis, mais cette perception est mise à rude épreuve par les réalités d'aujourd'hui : croissance des besoins, dégradation de la qualité et surtout, changement climatique. Pour les collectivités, garantes de l'accès à l'eau potable pour leurs citoyens, la question de la préservation de la ressource n'est plus une simple préoccupation environnementale, c'est une urgence opérationnelle et stratégique.
Comment assurer durablement l'approvisionnement en eau face à ces défis grandissants ? Quels sont les risques d'une gestion passive ? Et surtout, quelles actions concrètes mettre en place, en s'appuyant sur l'expertise et les technologies disponibles, pour transformer ces enjeux en opportunités de résilience ?
Le groupe Claire, propose des solutions durables et innovantes avec l’objectif de préserver la ressource en eau tout au long de son cycle en fabriquant des équipements fiables pour les réseaux d’eau et en élaborant des solutions visant à améliorer leur performance.
Derrière la façade d'un pays bien arrosé se cache une réalité moins confortable : la ressource en eau renouvelable disponible sur notre territoire a diminué de 14 % en seulement 20 ans, un constat alarmant directement lié à la pression humaine et aux effets du changement climatique. Les conséquences sont visibles : en 2019, seules 45 % des masses d'eau étaient considérées en bon état écologique, et chaque année, c'est plus d'une centaine de points de captage qui sont contraints de fermer faute d'une qualité suffisante.
Mais ce n'est pas tout. Une part considérable de l'eau prélevée pour être traitée et distribuée n'arrive jamais jusqu'au robinet des usagers. On estime qu'environ un milliard de mètres cubes d'eau sont perdus chaque année dans les canalisations en France. Pour mettre ce chiffre en perspective, cela représente l'équivalent de la consommation annuelle d'environ 18 millions d'habitants. C'est comme si la ville de New York puisait de l'eau juste pour la laisser s'échapper en chemin.
Ces pertes massives se traduisent par un indicateur clé : le rendement moyen des réseaux de distribution d'eau potable, qui s'établit aux alentours de 80 %. Autrement dit, sur 5 litres d'eau injectés dans le réseau, 1 litre est perdu avant d'atteindre le consommateur. Si atteindre un rendement de 100 % relève de l'utopie, les sources indiquent que de nombreuses collectivités pourraient viser un objectif de 80 à 90 %. Actuellement, seulement 10 % des usagers français bénéficient d'un service dont le rendement dépasse les 91 %.
Cette situation est exacerbée par l'ancienneté de nos infrastructures : la moitié des réseaux d'alimentation en eau potable en France ont été posés il y a plus de 50 ans. Comme toute infrastructure vieillissante, ces réseaux sont plus sujets aux défaillances, aux fuites et aux casses.
Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, ils révèlent une vulnérabilité croissante de notre système d'approvisionnement en eau et soulignent l'urgence d'agir.
Quand on parle de gestion de l’eau, on touche à un sujet vital qui concerne directement les collectivités, les élus… et chaque citoyen. Une gestion non proactive et non durable de cette ressource précieuse n’est pas seulement une question technique ou budgétaire : c’est une question d’avenir. Et les risques sont nombreux, bien réels, et parfois sous-estimés.
Voici pourquoi ne pas agir, c’est s’exposer à des conséquences lourdes, pour nos territoires comme pour nos vies quotidiennes.

Avec le changement climatique et la surexploitation des ressources, certains points de captage voient déjà leur débit baisser fortement. Dans certaines zones, les nappes phréatiques s’assèchent plus vite qu’elles ne se reconstituent.
Exemple parlant : En France, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), plus de 60 % des nappes phréatiques affichaient en 2023 un niveau modérément bas à très bas. Et lors des sécheresses de 2022, plusieurs dizaines de communes ont dû être ravitaillées par camions citernes faute d’eau potable locale.
Sans une gestion raisonnée, certaines ressources locales risquent tout simplement de disparaître, obligeant à chercher des solutions plus coûteuses et moins durables, parfois à des dizaines de kilomètres.
L’enregistreur autonome LOG09V4, de la société Ijinus, raccordé à un capteur CNR, permet de suivre avec précision le niveau des nappes phréatiques, donnant des informations cruciales pour la connaissance hydrogéologique du territoire. C’est une solution qui permet d’orienter la prise de décision.
La qualité des ressources en eau douce est menacée par de multiples pollutions :
Quand ces polluants atteignent les captages, cela entraîne deux problèmes majeurs :
- Les coûts de traitement explosent pour maintenir l’eau potable.
- Si la pollution est trop importante, certaines ressources deviennent tout bonnement inutilisables et doivent être abandonnées.
Selon l’Agence de l’eau, traiter une eau légèrement polluée peut coûter jusqu’à 5 fois plus cher qu’une eau naturellement de bonne qualité.
Les réseaux d’eau vieillissants fuient et pas qu’un peu, détecter et localiser les fuites est un enjeu majeur car en moyenne, un litre sur cinq est perdu en chemin avant d’arriver au robinet (Observatoire des services publics d’eau). Ces pertes forcent les collectivités à produire et pomper bien plus d’eau qu’il n’en faut, entraînant des coûts énergétiques élevés.
Pour rattraper le retard d’entretien et moderniser les infrastructures, il faut faire face à ce qu’on appelle un véritable « mur d’investissement ».
Les estimations parlent de 4,6 milliards d’euros supplémentaires par an nécessaires pour remettre à niveau les réseaux d’eau potable, d’assainissement collectif et pluvial. Un chiffre impressionnant, mais indispensable pour éviter que la facture énergétique, environnementale et financière ne devienne insoutenable.
Sécheresses prolongées, canicules, pollutions accidentelles (par exemple, un déversement chimique ou un incident industriel) : tous ces événements peuvent mettre à mal l’approvisionnement en eau si les réseaux ne sont pas robustes et s’il n’existe pas de sources alternatives préservées.
En 2022, les préfectures françaises ont dû prendre plus de 1 000 arrêtés de restrictions d’eau, affectant à la fois les usages domestiques, agricoles et industriels.
Une gestion proactive permet d’anticiper, de diversifier les sources, de créer des interconnexions entre réseaux… et d’éviter les ruptures de service au pire moment.
Les règles en matière de qualité de l’eau et de performance des réseaux deviennent de plus en plus strictes.
Par exemple, le décret « fuites » impose aux collectivités un rendement minimal de leur réseau. Si ce seuil n’est pas atteint et qu’aucun plan d’action n’est engagé, une majoration de redevance peut être appliquée, pesant encore plus lourd sur les finances locales.
Les services d’eau n’ont donc plus le choix : ils doivent s’adapter pour éviter de cumuler sanctions, surcoûts et perte de performance.
Enfin, n’oublions pas l’aspect humain. Quand les habitants constatent une qualité d’eau irrégulière, des coupures fréquentes, ou une hausse continue de leurs factures sans amélioration visible, la confiance dans le service public s’effrite rapidement.
Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir, 35 % des Français estiment déjà payer leur eau trop chère. S’ils ne voient pas les bénéfices des investissements réalisés, leur mécontentement risque d’augmenter, avec à la clé un climat social tendu.
Choisir une gestion proactive et durable de l’eau, ce n’est pas seulement cocher une case réglementaire :
Face à ces défis, les collectivités ne sont pas démunies. Elles disposent de leviers d'action importants, d'autant plus que leur rôle a été réaffirmé et élargi en matière de lutte préventive contre les pollutions diffuses impactant leurs ressources, une compétence qui peut être formellement étendue par délibération.
Cette capacité d'intervention préventive est même encouragée pour les gestionnaires de captages prioritaires et deviendra obligatoire pour les captages sensibles. La préservation de la ressource en eau s'appuie sur plusieurs piliers essentiels :

Le premier pas crucial est d'acquérir une connaissance approfondie des réseaux d'eau. Imaginez votre réseau d'eau comme un corps humain complexe : pour en prendre soin, il faut connaître son anatomie, son historique de santé et surveiller ses constantes vitales. Pour un réseau, cela signifie connaître la localisation précise des canalisations, les matériaux utilisés, leur âge et leur historique de maintenance. Ces données sont fondamentales pour anticiper les points faibles et prévenir les défaillances.
Au-delà de l'inventaire physique, il est essentiel de surveiller les paramètres qui peuvent altérer les réseaux, comme la qualité de l'eau elle-même qui influence la corrosion interne, la qualité du sol pour la corrosion externe, ou encore les variations de pression et de température. Une cartographie précise couplée aux données de pression, de débit et de qualité de l'eau offre une vue d'ensemble essentielle.
Cette connaissance fine permet de rendre "visible l'invisible", c'est-à-dire de détecter les zones à risque de fuites ou de ruptures avant qu'elles ne deviennent des problèmes majeurs, facilitant ainsi la mise en place de mesures préventives ciblées.
Le logger Blue LP, de la société Ijinus, est un enregistreur équipé de capteurs de débit et de pression. Il permet de surveiller les réseaux (suivi des volumes transités, réglages des indicateurs volumes/pressions), d’accroître leur performance et leur rendement, de minimiser les pertes d’eau (identification et intervention sur les secteurs) et de préserver la ressource.
Aujourd’hui, les collectivités et les gestionnaires d’eau ont à leur disposition une panoplie d’outils innovants pour surveiller, entretenir et améliorer la performance des réseaux. Ces solutions, à la fois technologiques et intelligentes, permettent de mieux détecter les problèmes, d’anticiper les pannes et d’éviter les fuites coûteuses. Voici les principales avancées utilisées :
Des capteurs placés directement sur le réseau écoutent en permanence les bruits circulant dans les canalisations. Un bruit anormal, comme un sifflement ou un écoulement suspect, peut indiquer une fuite.
Le BiDi LTE, prélocalisateur de la société FAST, peut être utilisé comme système de surveillance des réseaux d’eau.
La qualité de l’eau peut influencer l’usure des canalisations. Par exemple, une eau trop acide ou trop calcaire peut fragiliser les matériaux plus vite. En analysant ces paramètres, les gestionnaires peuvent ajuster leur stratégie (traitements, choix des matériaux) pour prolonger la durée de vie des réseaux.
Une pression trop élevée dans les canalisations augmente le risque de fissures et de fuites. Les systèmes modernes permettent de réguler cette pression de façon dynamique, selon les besoins du moment, pour réduire l’usure et améliorer l’efficacité.
Exemple : Dans certaines villes, abaisser légèrement la pression a permis de réduire les fuites de 10 à 15 % sans compromettre la qualité du service.
Pour surveiller la pression des réseaux d’eau potable, la société Ijinus à conçu le logger Blue LP. Il permet un diagnostic et un suivi des données clés de la sectorisation (comptage pulse, débitmétrie Modbus, pression). Un avantage non négligeable pour surveiller les réseaux, accroître leur performance et leur rendement et minimiser les pertes d’eau.
Les images satellites, croisées avec d’autres données au sol, permettent d’observer des signes subtils à la surface, comme des zones d’humidité anormales, qui peuvent révéler une fuite cachée.
Grâce aux nouvelles technologies, il est aujourd’hui possible d’évaluer l’état des canalisations sans forcément les ouvrir. Des échantillons prélevés peuvent être analysés en laboratoire pour détecter des signes d’usure, tandis que des techniques non-invasives, comme les signaux acoustiques, permettent de dresser une carte précise de la santé des réseaux.
L’IA révolutionne la gestion de l’eau. En analysant des masses de données historiques d’interventions, résultats des inspections, mesures en temps réel, les algorithmes peuvent prévoir où et quand les fuites risquent d’apparaître. Cela permet de prioriser les interventions, de planifier les travaux et d’éviter des réparations d’urgence toujours plus coûteuses.
À savoir : Une étude européenne estime que l’usage combiné de capteurs, de données satellites et d’IA pourrait réduire de 25 à 30 % les pertes d’eau dans les réseaux, tout en abaissant les coûts d’entretien à long terme.
La combinaison de ces approches permet d'améliorer significativement la connaissance des réseaux et de réduire efficacement les risques de défaillances et de casses, agissant ainsi au bon moment, au bon endroit, et au meilleur coût.
La surveillance et le diagnostic mènent à l'action. Un panel complet de technologies et de méthodes est nécessaire pour limiter l'apparition de fuites et le vieillissement des infrastructures.
Cela inclut :
S'appuyer sur l'expertise d'acteurs spécialisés dans la conception et la fabrication d'équipements fiables pour la construction, l'entretien et la réfection des réseaux est essentiel pour garantir leur efficacité durable. Le groupe Claire offre également des systèmes de diagnostic, surveillance et pilotage pour améliorer la performance globale.
L'eau ne s'arrête pas aux limites administratives. Une gestion efficace doit dépasser les approches sectorielles (eau potable, assainissement) pour une gestion intégrée, territoriale et adaptative. Cela inclut la gestion du "grand cycle" de l'eau, comme la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI), la désimperméabilisation des sols, et la gestion des eaux pluviales. Des initiatives comme les Projets de Territoire pour la Gestion de l'Eau (PTGE) encouragent cette approche collaborative à l'échelle des bassins.
Les investissements nécessaires sont importants, mais des solutions de financement existent. La Banque des Territoires, par exemple, s'est engagée aux côtés des collectivités avec des programmes dédiés, dans la lignée du Plan Eau gouvernemental. Des outils comme l'Aqua Prêt proposent des financements à très long terme (jusqu'à 60 ans pour certains ouvrages), couvrant potentiellement 100% du coût des projets liés à l'eau, du petit au grand cycle. Des outils d'ingénierie et des plateformes comme aquagir.fr aident également à structurer les projets et à identifier les financements disponibles.
En combinant ces actions – meilleure connaissance des réseaux, utilisation des technologies, rénovation, gestion intégrée, et mobilisation des financements – les collectivités peuvent non seulement réduire les pertes d'eau et améliorer la performance de leurs réseaux, mais aussi renforcer la résilience de leur territoire face aux défis de l'eau.
Si les efforts des collectivités sont primordiaux pour la gestion des infrastructures et la préservation de la ressource à grande échelle, le rôle des citoyens n'est pas à négliger. L'eau potable qui arrive jusqu'à leurs robinets est le fruit d'un travail complexe de prélèvement, traitement et distribution. Chaque geste compte.
Les collectivités peuvent jouer un rôle actif en encourageant les bonnes pratiques de consommation. Cela passe par :
Donner les moyens et l'information pour permettre à chacun d'avoir le meilleur usage possible de l'eau fait partie de l'enjeu global de préservation.

Préserver nos ressources en eau n’est pas seulement l’affaire des collectivités ou des citoyens pris isolément. C’est un défi collectif qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs : services publics, experts, industriels, agriculteurs… et bien sûr, chacun d’entre nous.
Pourquoi est-ce si important ? Parce que les enjeux sont essentiels pour aujourd’hui comme pour demain.
Sans une gestion responsable, nous risquons de ne plus pouvoir assurer un approvisionnement en eau suffisant et de qualité pour les années à venir. Préserver la ressource, c’est anticiper les besoins des générations futures.
Une bonne gestion collective permet de maintenir une eau de qualité, non seulement pour notre consommation, mais aussi pour préserver les écosystèmes naturels (rivières, lacs, zones humides), indispensables à l’équilibre environnemental.
Avec le changement climatique, les sécheresses, les fortes pluies et autres événements extrêmes se multiplient. Pour y faire face, il faut renforcer la résilience des territoires : diversifier les sources d’eau, améliorer les réseaux, protéger les zones vulnérables et anticiper les besoins en période de crise.
En travaillant ensemble, nous pouvons réduire les pertes (comme les fuites), optimiser les investissements et éviter des dépenses inutiles. Une approche collective permet de mieux planifier les actions et de partager les efforts financiers, au lieu de réagir dans l’urgence.
Respecter les engagements nationaux et européens
La France s’est engagée à respecter des objectifs ambitieux, comme ceux du Plan Eau 2023 ou de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), qui visent à protéger les ressources et améliorer l’efficacité de leur utilisation. Le groupe Claire est parfaitement aligné avec ces objectifs en ayant des engagements forts pour l’environnement ainsi que pour nos partenaires.
Préserver l’eau, un choix pour l’avenir
Agir ensemble pour l’eau, c’est bien plus qu’une question d’infrastructures : c’est un engagement en faveur du développement durable, qui touche à la fois l’environnement, l’économie et le bien-être social. C’est un investissement sur le long terme, qui demande une vision commune et une véritable coopération entre tous les acteurs.